Experts en : Cinéma, technique et technologie
DEMAY-DEGOUSTINE, Marie-Odile
Doctorante
- Télévision
- États-Unis
- France
- Royaume-Uni
- Histoire des médias
- Cinéma et autres arts
- Cinéma, technique et technologie
- Histoire de l'art numérique
- Documentaire de création
- Sociologie de l'art
- Europe
- Amérique du Nord
Mes recherches ont pour objectif d’analyser et de comprendre comment le média de la télévision s’est emparé de la question de l’histoire de l’art à travers l’analyse de séries plébiscitées par leur auditoire de masse. Envisagées dans une perspective historique, certaines séries jalons dans l’histoire de la télévision et de l’art ont marqué l'Histoire de la télévision et de l'histoire de l'art. Certaines d'entre elles ont participé à la construction et la diffusion de discours, souvent formels et parfois critiques, d’histoires de l’art. Mes recherches portent d'une part un regard historique sur la production télévisuelle sur l’art de pays développés de l’Amérique du Nord et de l’Europe occidentale, notamment aux États-Unis, en France et en Grande-Bretagne, au moment de l’émergence et de l’institutionnalisation du média de la télévision, soit entre les années 1945 et 1970, pour ensuite en voir les résonances dans des séries subséquentes et contemporaines. Et d'autre part, dans un esprit d'analyse critique, tenter de comprendre ce "que fait la télévision à l'art et à son histoire". Très concrètement, il s’agit d’enrichir la littérature à propos d’un sujet très peu étudié jusqu’ici par les historiens de l’art et de participer à la légitimation du média comme objet critique de l’art.
Dans un autre ordre d’idée, mon parcours professionnel m’a amené à travailler avec des producteurs et des réalisateurs de retransmissions de spectacles des arts de la scène en direct, notamment au Metropolitan Opera, à la chaîne ARTE et la BBC. Forte de cette connaissance pratique, je me suis engagée, en collaboration avec le professeur André Gaudreault, dans une réflexion théorique sur le sujet du hors-film et de la télévision projetée. Je m'attarde plus précisément aux enjeux techniques, créatifs et historiques issus de la rencontre entre le cinéma et la télévision des premiers temps et celui provoqué par l'avènement du numérique.
Il faut donc souligner l’apport particulier de mon expérience professionnelle dans la production et la distribution internationale de programmes d’art dans mes recherches académiques. Entre 2005 et 2018, j’ai vécu le passage de l’analogique au numérique; l’arrivée du hors-film; l’essor fulgurant du web et les profonds bouleversements engendrés dans toute une l’industrie du télévisuel et du cinéma; la dématérialisation de la musique puis des contenus audio-visuels; le passage du VHS au DVD au VSD. Si mes recherches actuelles se concentrent sur la série télévisuelle sur l’art et le hors-film, ces expériences augmentent mon profil académique d’une vision pratique de la représentation historique et contemporaine de l’art dans les médias.
HABIB, André
Professeur agrégé
- Cinéma
- Période contemporaine (arts et lettres)
- Cinéma expérimental
- Archives et patrimoine
- Iran (République islamique d’)
- Critique et cinéphilie
- Cinéma, technique et technologie
- Archéologie des médias
- Obsolescence, mélancolie et nostalgie
Mes intérêts de recherche correspondent à une relation intime et personnelle avec le phénomène cinématographique et sont indissociables d’une « cinéphilie critique ». Je suis à l’affût des lieux où le cinéma se « passe », où un avenir possible du cinéma se joue, s’est joué, au présent ou dans le passé le plus reculé : mes réflexions sont toujours orientées par un esprit de découverte et de partage. Je m’intéresse au cinéma contemporain, à l’historicité du cinéma et de sa mémoire, à la production d’images amateurs et de films de famille, aux vues des premiers temps du cinéma et ses liens avec le cinéma expérimental, aux collectifs de cinéma d’avant-garde, à certains symptômes du Web, aux mutations technologiques contemporaines d’où découlent des nouvelles postures cinéphiliques et qui infléchissent et inquiètent l’histoire de la conservation et de la pérennité des archives filmiques. Je m’intéresse, plus largement, à la relation que le cinéma noue — et qui m’implique — avec le temps et sa « matérialité », d’où mon intérêt pour le cinéma expérimental, les ruines et l’archive.